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18/05/2023

Je disais dans ma maturité avoir échoué dans tous les domaines, bonne chose parce que ce n’était plus à faire. 

 Aujourd’hui, je me dis que, sans jamais avoir été ni célèbre ni glorieuse, je suis maintenant et désormais has been. Ce serait tout à fait déprimant si je ne disposais de quelque rudiment de grammaire. 

L’hébreu m’a appris le « parfait », en conjugaison. C’est un passé. Il n’est pas forcément de l’ordre de la perte. Il dit que quelque chose a été fait jusqu’au bout, est accompli, ne peut plus être empêché. 

Je suis has been, j’ai été. C’est fait. N’est-ce pas beau ? Est-ce moins bien qu’être ? N’est-ce pas aussi une forme d’être, autre ? Et être effacée, est-ce si terrible, hors narcissisme ? Quant às’effacer, n’est-ce pas aussi une œuvre, une oeuvre difficile, de très grande noblesse ?    

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