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05/03/2022

Comme en l’âge l’effondrement de la peau accentue les traits et fait les visages encore plus différents, parfois d’une noblesse époustouflante qui en dit silencieusement long sur vous, la retraite marque plus qu’avant les différences.

La vie professionnelle, même si déjà le métier vous faisait autre, lissait les choses, parce que dans ce métier, même au titre de franc-maître, d’auto-entrepreneur, vous faisiez partie d’un corps social avec ses caractéristiques. 

A la retraite, vous faites partie du groupe « Retraités », certes. Mais mais mais…

Les différences se font criantes. On songe aux différences sociologiques, à juste titre. Ici, je parle d’autres différences, des différences liées aux choix de vie de chacun, sans doute à la fois déterminés par les conditions d’existence et vraiment par soi voulus, selon l’idéal du moi. J’observe que cet idéal du moi sculpte plus que jamais nos existences, en la retraite.

Plus exactement, nous sculptons plus et mieux, à l’aide de cet idéal du moi, en confrontation et adéquation avec le réel, qui s’impose et que nous épousons par delà les combats notre existence. L’occasion, parce que nous sommes plus libres (passés, d’une certaine façon révolus, entravés voire abîmés) est là comme jamais sans doute. Passionnant.

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