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24/10/2021

En maison de retraite, si les choses se passent pour moi comme en la clinique où je vis actuellement pour soins postopératoires cinq semaines durant, ceci parce que je ne puis poser le pied par terre que pour la toilette, ce devrait être, pour moi, un temps très heureux. 

Evidemment, ce ne sera que si je fais au mode de vie en telle structure quelques retouches. Ici, on me l’accorde volontiers, du rideau que j’ai drapé autrement à mon alimentation respectée sans problème, et même avec une grâce qui me surprend.

Sans sauce et sans sucre ? Pas de problème. Selon mes proportions ? Pas de problème. Avec un petit déjeuner curieux (café noir, baguette fraîche et origan sur ce pain béni, yaourt nature mais avec, quand même !, la poudre chocolatée qu’ont ceux qui optent pour cette boisson) ? Pas de problème.

J’aménage, à partir de ce que j’ai, par anticipation et avec le secours (ravitaillement) des visiteurs de passage. Il y a, entreposé dans mon sac, curry et cacahuètes à rajouter dans mon riz, poivre pour les pâtes, thym sur le poisson et les viandes, basilic dans mon café noir, origan sur ma baguette le matin, gingembre dans le chocolat en poudre du yaourt. Mmmmm !

On rit : « Vous n’êtes jamais à bout de ressources ! » On confie : « Te voir si belle et si lumineuse en ces conditions m’aide à affronter mon opération prochaine. » 

fleur2