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08/10/2019

Pour le voyage que j’envisage, je crois que je suis vraiment bien équipée : tout est là, mais ne pèse pratiquement rien. On s’est autrefois beaucoup moquée de moi parce que j’anticipais. Je suis heureuse de l’avoir fait. J’éprouve un tel bien-être en la soixantaine…

Passionnée par ma vie professionnelle, j’appréhendais – je puis enfin le mettre à l’imparfait ! – la retraite. Je me suis donné un jeune coach pour la préparer. Nous avons travaillé à cela pendant plus de deux ans. J’estime que c’est abouti. J’en veux pour signes : ma nouvelle façon de vivre mes vacances, véritables hollidays jusqu’en la désertification du mois d’août, tout d’enthousiasme ; le fait que je ne cherche plus à prévoir pour la date, les procédures, les finances, mais laisse l’administration aller son cours et me signifier les choses ; l’amour croissant en moi de ce qui vient, sans même que je compte là-dedans.

Je pars avec un beau rêve. Par chance, je ne rêve pas de la vie des autres, mais de ma vie à moi. Par chance, je me sens parfois rêvée par la vie pourtant indifférente. Par chance, j’aime son rêve et son indifférence.

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