bg

13/09/2019

Les vieux voyagent beaucoup. Tout pot de départ à la retraite en son rituel comporte cette antienne : « Tu vas maintenant pouvoir voyager ! ». Le marketing - silver économie - joue "à fond" là-dessus.

J’ai décidé de faire, pour ma vieillesse, un voyage, un beau voyage ! Sauf que j’envisage les choses tout autrement. Sans exclure quelque escapade, ce que je veux, moi, c’est faire de ma vieillesse un voyage, un beau voyage !

Il pourra être de galop, livrée au cheval en enstase, ou d’immobilité, devant un grand ciel, voire dans un lit. M’intéresse, dans mon projet, qu’il advienne, en son originalité, qui le fera d’exploration.

Je pars avec une certaine idée de mon voyage : mon voyage sera ce que j’en ferai ; mon voyage sera ce qui me sera donné en lui ; mon voyage sera ce que je ferai de ce qui me sera donné en lui. Je veux cela !

Je veux même vouloir ce qui sera dans ce voyage. Quoi que ce soit ! Je veux. Je veux obtenir cela de moi. Cela doit s’apprendre. Peut-être bien que naviguer, c’est justement cet apprentissage !

Je ne me fixe pas d’autre destination que la lumière, la lumière jusque dans les ténèbres, la lumière par laquelle la nuit-même illumine. C'est là où j’ai rendez-vous, un rendez-vous que je ne connais pas consciemment mais que mon inconscient saura, sait déjà, bon pour moi.

Voilà qui fait de mon voyage une expédition. Je pressens que ce voyage me donnera et me redonnera l’« ici et maintenant » en lequel je suis déjà, mien, délicieusement mien.

fleur2