21/02/2025
Grâce à ma culture chrétienne (Epîtres de Paul, Apocalypse), j'ai décidé à mon entrée en retraite d'écrire une lettre par jour à quelqu'un, par forcément au loin, pas forcément ami, et je me le suis donné en l'Avent de cette nouvelle année liturgique. Depuis, je continue. C'est « génial » !
C'est une vraie lettre, manuscrite, au stylo à encre, sur un papier que j'aime, un dessin tracé dans l'élan souple de ma main en sa marge. Je dis ce qui a été beau pour moi de cette personne, hier ou il y a cinquante, soixante ans, en quelque contexte que ce fût, et que j'ai pu ou su percevoir, qui vit encore en moi et à jamais sera. Je calligraphie l'adresse sur l'enveloppe en caractères sobres, Bauhaus, choisis le timbre en fonction de ce que vit le destinataire et de ce qui peut lui parler.
Je n'attends aucun retour. Je lance dans le Vent, c'est tout.
Je ne me couche pas que ce ne soit écrit et prêt à poster, ce que je fais le lendemain. Tout est accompli, qu'il y ait réception ou non. Quand, au matin, je glisse l'enveloppe en boîte aux lettres avec bénédiction pour le destinataire, c'est comme un envol de l'âme dans les ciels ouverts. Bonheur sans mélange !