04/11/2025
Cela s’est manifesté aujourd’hui comme une évidence tranquille tandis que je marchais par la ville aux arbres, ginkgos, tilleuls, érables, que le soleil automnal transformait en autant de buissons ardents.
Cela s’est confirmé dans l’assise douce en indien sur le sol blond de mon studio, devant les grands ciels sombres, d’un gris profond lamé d’or et d’argent.
Les traditions juives et le Nouveau Testament, les contes autrement, Eugen Drewermann, Friedrich Nietzsche, Viktor Frankl, Daniel Sibony, François Jullien, Joë Bousquet, Pierre Emmanuel, Etty Hillesum, et modestement ma propre écriture, tout s’est rassemblé comme les pièces d’un puzzle... et j’ai enfin compris que c’’est dans tous les domaines de ma vie qu’il me revient, à moi et à moi seule, de mettre en oeuvre ce que j’espère au lieu d’attendre de Dieu, du Jour, de la Vie, et encore moins des autres !
A moi de « faire la vérité » dans tout ce que j’entreprends ! A moi de savoir que je suis dans ce que je voulais et veux ! A moi de le célébrer ! A moi de veiller à la qualité de mes dialogues intérieurs ! A moi de croire en moi ! A moi de me respecter ! A moi de donner sens à mon existence ! A moi de faire de ma mort ce que je veux en faire ! A moi de déjà faire quelque chose de mes accrocs de santé actuels selon mon ambition spirituelle ! A moi de forger le bonheur de chaque matin, de chaque journée ! A moi de donner saveur à l’instant.
Magnifique prise de conscience, inconfortable, mais tellement libératrice ...
Cela me sort des moules et des cadres, du préformé, a fortiori du formaté, m’émancipe même de mon Dieu et me conduit à moi en responsabilité, à la autonome et confrontée au réel en solitude fière, exigeante et joyeuse.
J’aime cette prière qui me booste. J’aime son Dieu d’absence délicieuse qui me laisse partir et aller et faire et être, peut-être toute d’insolence à son égard. Bonheur pur.




