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27/07/2023

J'avais compris que, selon la géométrie divine, chacun de nous de façon concomitante est le centre de l'attention - voire de l'amour, un autre amour - de la vie en apparence tellement indifférente.

 Je découvre que, selon l'algèbre divine, 1 + 1 fait 1 tout en faisant bien 2, donc sans confusion aucune.

C'est très concret pour moi. La géométrie, selon l'étymologie "mesure du terrain", me donne ma position au sol. L'algèbre, qui est à l'origine "réunion, avec rééquilibrage, de ce qui a été fracturé", me donne le cap dans mon élan, surtout en mon entrée dans l'âge, lui conférant, si je le veux, un sens. 

Ma prière et ma vieillesse seront donc cela : comme j'ai jeté ce que je faisais dans les étoiles, me jeter moi-même dans les grands ciels. Faire 1 + 1 = 1. Par cette algèbre, mon existence gardera ou retrouvera son unité : je ne peux plus travailler, un jour je ne pourrai plus avoir aucun engagement social, mais un sens, le sens pour moi, demeure, demeurera. 

Je puis commencer ceci, à savoir me jeter dans les grands ciels, dès maintenant. Inutile d'attendre l'immobilité forcée pour se lancer.

Je crois que beaucoup, dans leur vieillesse, serait moins dépressifs – perdus dans leur morosité ou engloutis dans leur vie familiale - s'ils décidaient de vivre l'exercice de ce stillbleiben au quotidien. 

Ce n'est pas tant question de foi que de non-foi, puisque c'est en délicieuse Absence, tout à fait incertain, tout à fait gratuit. A ce titre, c'est valable pour tout un chacun, en toute culture, en toute spiritualité, y compris athée, y compris agnostique. 

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