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22/12/2022

On me rapporte cela.

Un théologien protestant « qui ne pouvait penser Dieu » était en camp de concentration.

 Chaque jour, selon ses possibilités, il rejoignait la clôture pour là s’isoler un tant soit peu (on sait que l’une des dimensions du supplice de la déportation était la solitude interdite, donc l’intimité impossible). Un surveillant lui demanda brutalement ce qu’il faisait là. Réponse : « Je lance des idées positives dans le monde ! »

Aujourd’hui, j’entends beaucoup dire : « J’envoie des énergies positives dans le monde  ». Moi, je voudrais le faire mais doute non de mon énergie – j’ai l’énergie d’une chatte haret – mais de mes énergies. En ai-je ? Pas sûr du tout.

Mais je sais que je pense pense pense. Nous savons que le cerveau pense pense pense. Donc, ma prière, comme celle de ce théologien qui « ne pouvait penser Dieu », peut consister dans le fait de « lancer des idées dans le monde ».

Je sais aussi que mes pensées sont positives ou négatives. C’est. Inutile de s’en vouloir : là, la responsabilité n’est pas encore engagée, ma responsabilité n’est pas encore engagée. Mais je puis - et c’est là que commence ma responsabilité - discerner parmi ces pensées celles qui sont pour le meilleur. Je puis ensuite privilégier celles-ci, leur donner le plus de place possible en moi, puis les laisser aller, voire les envoyer de par le monde, sans savoir certes si cela sert à quelque chose ou non, donc les envoyer à tout hasard et comme les Africains « donnent la route ». Oui, ça, je peux !

fleur2