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01/11/2022

Je comprends de mieux en mieux, en souriant, ce propos d’un medicine-man indien d’Amérique du Nord à qui l’on demandait quel est le moment favorable pour prier et qui répondait : «Maintenant. C’est toujours maintenant.» Oui, j’adhère !!! L'expérimenter est tendre bonheur, pourtant non recherché…

C’est, à chaque fois autre, lié à tel moment, en cette saison de ma vie et en ce lieu, dans une étroite proximité lointaine avec ces contemporains et ces compagnons de route, à la lumière ou dans la nuit de ces événements, dans cette étape de mon épanouissement. Mais c’est toujours comme le pain : noble, bon, bienfaisant.

C’est toujours âpre aussi, dans l’angoisse diffuse parfois trop dur. Alors je sors et marche, marche, marche. 

Nous entrons plus profondément en automne. Assise chez moi en indien sur le sol blond, je regarde longuement matin et soir à la fenêtre les ciels se faire amples velours. La nuit me prend doucement dans son grand manteau et je me laisse prendre. La nuit m’enveloppe silencieusement et je me laisse envelopper. C’est douce laine… Et quand le cœur s’emballe comme cheval non pas fou mais affolé, je vais encore sous les grands ciels, de jour ou de nuit, avec pour réconfort paradoxal les nuages anthracite qu’une lumière blanche tout à fait ″insécurisante″ traverse, implacable. 

 

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