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01/07/2022

« Mes chemins ne sont pas vos chemins » Is 55, 8, dit Dieu dans la Bible et nous l’entendons souvent seulement comme une culpabilisation : j’ai tout faux et je fais le mal. C’est dommage d’avoir une compréhension aussi réductrice du verset. La parole de vie est tellement plus intéressante !

Pourquoi ne pas lire aussi dans ce passage que chacun a son chemin, et même ses chemins, à bien parcourir soi-même mais sans les imposer aux autres – pas d’impérialisme et pas de terrorisme -, et à tracer sans vouloir emprunter ceux des autres, tout simplement parce que c’est impossible.

« Mes chemins ne sont pas vos chemins », Oui, les chemins de Dieu ne sont pas mes chemins. La prière, c’est ce lieu, qui n’en est pas un, où, j’entends, récurrent, le « Va-t-en pour toi ! » abrahamique, selon lequel, devant la Face, avec pour aîné Christ ayant sa voie à lui, j’ai à inventer ma voie à moi. 

Tout est alors comme fugué au sens musical du terme, en laissant les autres avoir leur voie/x à eux, fuguée, dans une complicité que je ne percevrai que si je garde mon oreille attentive et réceptive, à partir du chant de Dieu, basse continue qui, semble-t-il en dépit de mes doutes, porte tout. 

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