26/05/2022
L’autre soir, comme je rabattais la couette soyeuse de mon lit – un lit de fer pourtant, un lit de camp ! - et posai la tête sur l’oreiller brodé d’un lys, ma dernière parole, adressée à la Vie avant de m’endormir aussitôt, avait été celle-ci :
« Maintenant que j’ai lancé ma nouvelle vie et qu’elle se précise concrètement, envoie-moi des êtres toniques, familiers de la souffrance mais bien décidés, au lieu de se complaire en elle par la plainte ou la colère, à fonder et refonder encore. »
Le lendemain matin, comme je consultais sur le coup des 6h 30 ma messagerie, la première rencontre avec l’extérieur fut ce sms, d’une mère dont l’un des trois grands enfants brusquement se trouve projeté, pour raisons de santé graves, dans le seul « peut-être » et ceci à vie, avec tout ce que cela veut dire pour une maman. Cette mère m’écrivait : « Je vais me permettre ce matin de te parler d’un rêve… Mon inconscient me montrait que je n’étais pas perdue mais au commencement d’une nouvelle ère de ma vie et que tout était à construire. »
Puis, il y eut ce rendez-vous, avec une femme bien plus jeune que moi -35 ans-, pour un café que nous voulons un temps assez régulier. Sa simplicité à l’origine du dire de soi, son courage en son projet de vie par delà le fracas, sa lucidité quant aux tâtonnements et sa volonté obstinée de l’envol assumant la pesanteur, quel bonheur !
« Envoie-moi des êtres toniques, décidés à fonder et refonder encore. » Ils sont là aussitôt. Etrange…