bg

Evelyne Frank

20/10/2021

Je me reçois pour ma prière le cadeau du prince Merzah. Je suis en clinique pour suivi postopératoire. Homme de service - c’est son titre honorifique et sa distinction dans tous les sens du terme, puisque Jésus dit que l’on sert parce qu’on est roi -, cet homme m’apporte le repas dans ma chambre. 

Je lui demande de dire, une fois le plateau posé devant moi, quelques mots de prière selon sa foi. Il accède à mon désir et le fait en sa langue et sa culture, le persan.

A chaque fois, un très long silence, de concentration maximale dans l’immobilité, précéde sa prière. De tempérament très actif et réactif, je n’ai pas cette habitude. Elle est très belle. On a là un véritable narthex avant l’élévation du corps de parole. Cette architecture sera désormais celle de ma propre prière, aussi souvent que possible. 

fleur2