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21/07/2025

Je ne me rends au cinéma que rarement. Pas seulement pour des raisons financières.

Je ne regarde qu'un film dont je pressens qu'il sera pour moi structurant, dynamisant, avec fort contenu esthétique, intellectuel et spirituel. Je veille à ce qu'il ne soit pas toxique pour mon inconscient. Je ne reste pas forcément jusqu'au bout du film. Quand j'estime qu'il m'a révélé ce que j'ai à travailler en moi, je pars et marche dans la rue et réfléchis.

Hier, j'ai opté pour Dragons, actuellement en salle. Mes ancêtres Vikings, les paysages qui me font frémir de joie, la problématique du dragon donc de l'angoisse archaïque en soi. Parfait pour ce que je veux faire en cette expérience.

Le dragon, créature dans le film née « de la mort et de la foudre », immense à l'écran que propose un cinéma - je n'aurais pas regardé le film à la télévision, en raison de ce que j'en attends pour mon inconscient -, noir évidemment, devait à un moment ou un autre avoir une bonne bouille, à l'affiche. Parfait. Je voulais donner à mon inconscient, qui comme tout inconscient n'oublie jamais, cette image, que je trouvai sympathique, de la bonne bouille de l'angoisse quand elle n'est plus pulsion refoulée, intuition niée, besoin méconnu, incompréhension par manque d'information. Excellent.

J'ai obtenu ce que je voulais. Les images du dragon ont pu s'agréger à mon imaginaire.

A moi de jouer maintenant, dans tous les sens du terme « jouer ». Je pense devoir le faire sans viser de but précis, justement pour ne pas incarcérer le dragon déjà suffisamment ligoté, ce qui le rend fou. Je laisse donc tout ouvert, mais au fond de moi aimerais vivre avec le dragon, avec l'angoisse, les galops fous du film avec loopings pas possibles, dans et par-delà toute peur !

fleur2