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23/03/2024

Analyses de sang pour révisions annuelles, dont celle d'oncologie. Je pensais que je m'accoutumerais avec le temps. Non.

Chaque année, c'est pire. D'autres, en situation analogue, confirment, au point, me disent-ils, de surseoir au contrôle médical. 

Autant en prendre acte. Vouloir éviter l'agoisse ne réussira pas, amplifiera même le processus. Car il y a processus !

Cette année, c'est tout pareil que les autres années, en pire ! Je suis prise dans une sarabande d'angoisses qui tournent autour de moi. Elles me saisisssent, me prennent dans leur course, m'aiguillonnent en tous sens, me feraient virer jusqu'au vertige, si je ne réagissais pas. Chacune a soudain surgi, fait faussement diversion par rapport à la précédente, qui ne s'est aucunement effacée et me voici devant une hydre. 

Cet acmé fut précédé, comme toujours, d'un temps de latence, mal-être diffus de quelques jours que, comme toujours, j'ai nettement ressenti mais pas identifié. 

A l'annonce des résultats, comme toujours problématiques mais stables, donc non préoccupants, il y eut un soulagement tout d'exubérance retenue tel un printemps de joie, soudain chahuté, comme toujours, par de nouvelles angoisses en turbulance que, comme toujours, je ne comprends pas. Elles montent en moi sur fond de long stress imprécis que, comme toujours, je ne comprends pas. 

Je ne comprends pas, oui, mais cette fois-ci, je repère qu'il s'agit d'un processus, que c'est structurel, et je repère les phases de la séquence . J'entrevois enfin - à 67 ans ! - que je n'y peux rien, qu'on n'arrête pas l'angoisse d'un seul coup comme on éteint la lumière en appuyant juste une fois sur un interrupteur. 

L'angoisse, par une situation chauffée à blanc, ne se calme pas tout de suite au moment de la bonne nouvelle pourtant entendue et bien intégrée. Le corps et l'esprit ont besoin de temps pour le travail d'homéostasie. 

Intéressant !

fleur2