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27/02/2024

Peut-être parce que vivre le combat de chaque matin m'est devenu plus facile, maintenant que je l'ai compris comme le temps que je retombe en chatte sur mes pattes, bousculée que je fus autrefois par les aléas de l'existence, voici que je puis saisir aujourd'hui une autre parole venue à moi il y a quelques heures.

Je crois qu'elle ouvrira une brèche supplémentaire en moi pour plus de liberté encore. 

Un brin de conversation s'est engagée avec un homme de mon âge dans l'ascenceur. Je prenais de ses nouvelles quand il répondit en souriant : « Je vais bien. Je vais toujours bien, c'est un principe. » Je sens que c'était dit sans présomption aucune, avec beaucoup d'humour. Le regard pétillant attestait une autodérision joyeuse, quelque peu subversive. 

J'ai aussitôt décidé, pour des raisons fondées, de faire ce principe mien. 

Je sais et dis que ma vie est belle, qu 'elle me passionne, que j'ai la chance de l'aimer. Je sais et dis que je puis m'aimer de part en part, ce que beaucoup n'ont pas. Je sais et dis que j'ai la chance d'avoir pour le moment un corps et un esprit en grande santé. Je sais et dis que je vis dans des conditions d'existence idéales. Je dis et me dis tout cela même dans les moments de spleen avec un grand rire amusé, ajoutant souvent : «  A mon insu, je vais bien ! » Et c'est juste !

Tout le temps, depuis des années et des années maintenant, depuis que j'ai choisi de sourire à la vie avant qu'elle ne le fasse elle-même et qu'elle le fasse ou non, depuis que j'ai choisi d'épouser le réel charnellement que je l'aime ou non, depuis que j'ai choisi d'aimer ce qui vient même si a priori c'est rebutant, c'est ! Donc, je vais bien ! Et puisque j'ai décidé de ne plus remettre ces décisions en question, le « Je vais bien, c'est un principe » de cet homme peut devenir mien. 

Il n'y a aucun refoulement, c'est tout malicieux. Alors, oui, ce principe, je le fais mien !

fleur2