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01/12/2023

Je veux, de l'angoisse, sauver l'instant, chaque instant, s'il est menacé. Je ne veux pas qu'il soit par l'angoisse pollué. J'ai de la chance, puisqu'il se trouve que la méthode que j'ai mise au point pour moi s'avère, depuis des années maintenant, pour moi vraiment efficace.

Quand survient l'angoisse, je regarde aussitôt ce que je veux sauver de cet instant. Puis, je fais rapidement le point quant à ce qui est menacé. Je donne ensuite un signe à l'angoisse lui manifestant, - me manifestant, - que je ne la repousse pas mais la laisse aller et vivre sa vie ailleurs, l'envoie en quelque sorte jamais vers quelqu'un mais vers de vastes espaces, comme la forêt, le fleuve Rhin, la mer, qui eux sauront sans doute faire avec elle ! C'est une façon de choisir mon camp : il n'y a pas et il n'y aura pas de complicité entre l'angoisse et moi. 

Je me concentre alors sur ce que je veux positivement sauver – ce que je considère comme l'essentiel – et que je veux savourer, moins par recherche du plaisir que par passion. Quand je me retourne après coup sur tout cela, je constate que tout fut effectivement mis hors de portée de l'angoisse, que rien ne fut perdu, pas même abîmé, mais vraiment préservé. 

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