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20/02/2023

Je titubais d’angoisse ? Oui,  et alors ? 

D’abord, il y a de quoi, en attente de résultats d’oncologie en hématologie pour suivi annuel sur fond de suspicion récente, récurrente depuis des années, d’un cancer du sein, avec infection d’origine inconnue. 

Ensuite, il semblerait que l’angoisse chez les gens en suivi oncologique pour vérification bien loin de s’estomper avec le temps s’intensifie, je ne sais pourquoi, au point que certains ne font plus la vérification. 

Et puis, en cette ébriété d’angoisse, j’ai quand même fa it ce que j’avais à faire - y compris le temps d’immobilité silencieuse au sol -, j’ai tenu tranquillement les engagements pris, j’ai exclu le fait de me précipiter chez un médecin pour lecture immédiate des résultats maintenant chez lui. 

Dans le contexte de mon anniversaire proche, je lis l’angoisse autrement. Je m’appelle Evelyne Denise Frank. Evelyne : ″ Vivante ″, Denise : ″placée sous le signe du vin″, Frank : ″libre″. 

Mon vin, c’est l’angoisse. Ce matin, j’en titubais, comme saoulée. Que ce soit un vin pour la vie et la liberté, eucharistique ! 

Je repense à ces mots du poète Pierre Emmanuel :   « Forcer par extrême angoisse le sens clos. (…) De la terreur il convient de rendre grâce. (…) Les Patriarches les Prophètes tendent la face vers ce vin. » Pierre Emmanuel, Jacob, Seuil, 1970, p. 246.

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