05/07/2023
Au milieu des ravages autour de nous, en notre histoire qui se convulse, je tiens par la bienveillance qui, bien stable, demeure, même lointaine autour de moi, je tiens par des décisions anciennes dont la justesse se confirme, je tiens grâce au recours à des propos et lectures parfois anciens de quarante ans restés silencieusement présents comme viatique dans mon inconscient, au bon moment disponibles.
Ce qui advient suit sa logique prévisible et prévue bien qu'imprévue, selon l'enchaînement des tragédies classiques. J'ai choisi de chercher à comprendre intellectuellement, loin de l'amplification émotionnelle opérée par les avatars contemporains du choeur antique, et de m'engager en me renseignant prudemment sur les origines de ce qui se propose. Il y a de quoi s'émouvoir mais je ne veux pas me laisser aller dans ce mouvement et en lui sombrer.
J'entends les cris et les bruits comme ceux de la guerre. Je comprends la violence de part et d'autre. Je la sais, la sens en moi. Je vois bien qu'il y a là des désespoirs, ils m'habitent. J'en reste au cap que je me suis donné : le sourire, la présence douce parmi les autres, le regard qui ne juge pas, peu de moyens financiers quand bien même j'en aurais la chance, la beauté pour tous, l'assise devant les grands ciels.
Au milieu des pillages et des lobbies ; la figure, tant moquée, du curé d'Ars m'aide.
