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14/05/2023

Je ne parviens à vraiment me respecter que si je réponds toujours. Je veux faire comme mon Dieu : « Il m’appelle et moi je lui réponds. » Ps 91 (90)

Je ne puis me respecter que si  je ne mens pas.

Je ne puis me respecter que si je tiens parole, sur le court et le long terme. Révélateur et significatif pour moi : ne pas annuler ou reporter l’engagement que j'ai pris pour un revoir.

Je veux donc durer, quitte à endurer. Je comprends que sur le seuil de ma vie d’adulte d’autres l’aient testé. Les rabbins m’ont respectée, femme, d’une autre culture, célibataire, sans enfants - ce qui pour eux constitue autant d’obstacles à la relation -, quand ils m’ont vue dans l’étude - Jésus dirait « sous le figuier » - et dans le questionnement, un questionnement humble mais entêté, entêté mais très humble. Les moines m’ont adoptée quand ils m’ont vue, sans recherche du contact avec  eux autre que celui de la quête de l’être, dès le matin tôt et pour de longues heures, dans leur église lanterne, assise en indien, immobile, silencieuse. Je garde ceci, y ajoutant, quotidiens, la marche pythagoricienne et le temps de musculation suivi d’assouplissements. 

Je maintiens ce qui m’a dès l’adolescence émerveillée, chez, vus à l’œuvre de près, les prêtres célibataires et les médecins mariés avec enfants : l’engagement de jour et de nuit, le dimanche, les jours fériés, et pendant les vacances. Je ne puis me prendre au sérieux, au sens noble de l’expression, que si je suis sur le terrain à ces moments là, particulièrement éprouvants pour ceux qui peinent, d’autant plus que c’est facile pour moi, en mon célibat épousé.

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