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09/12/2022

Mon lien mortifère avec la malédiction s’est rompu.

Je ne suis plus soumise à ceux qui regardent de haut et dénigrent, à ceux qui ne reconnaissent une qualité qu’avec supériorité, et du bout des lèvres, ou n’en disent rien du tout, à ceux qui voient dans la qualité un défaut, ceux qui interprètent une marque de bienveillance comme une justification, ceux qui estiment que le bien va de soi, ceux qui ne mesurent pas le courage de ce bien, ceux qui n'ont pas l'audace de le consoler et le conforter.

Autrefois, certes, je ne recherchais pas ces êtres ignorant la bénédiction, mais leur scepticisme me paraissait intelligent et je me sentais donc en devoir de tenir compte de leur enseignement, alors même qu’il sabotait tout en moi et, finalement, me coulait.

J’ai mis les pisse-vinaigre dehors. Cela m’a pris des années. Mais aujourd’hui, c’est net même si c’est toujours à refaire. Le lien avec la malédiction sur moi s’est rompu. Le lien avec la malédiction en moi s’est rompu. Je ne l’aime plus. Je n’aime plus son odeur de foudre. Une complicité, celle du complexe de Stockholm, s’est dissoute.

Sans doute que – Chance ! Bénédiction ! – je n’ai plus besoin de cette complicité pour protéger quelqu’un en mon estime et mon amour.

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