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04/04/2021

Je pressens que le beau livre, commencé, de Yannick Haenel, A mon seul désir, éd. Argol, 2019, me sera belle rencontre, lui qui approche là : « une grande solitude féminine - une solitude qui a l'air enchantée » p. 15, pour l'avoir quotidiennement visitée,

« parfois une heure, parfois cinq minutes » p. 33 et en avoir respectueusement contemplé « l'Annonciation » p. 33, jour après jour, du 23 mars au 22 septembre de la même année. Ce livre m’encouragera à aimer ma vie. Ce livre m'aidera aussi à prier, parce qu'il le fait : « je regarde : chaque pan de laine, chaque coin de soie, je l'enregistre – je me l'incorpore. » p. 34, pour, dit-il, « que chaque jour, si je veux, à n'importe quel moment, je puisse en disposer » p. 34, mais, je pense, plus encore pour en être investi, dans tous les sens de ce terme. Quand l'auteur écrit : « Il y a un trésor » et appelle la Dame déposant ses bijoux « la dame au trésor » p. 20, j’écoute : le trésor « est là ; et vibre dans l'in-apparence », se donnera s'il est « laissé à s'épanouir dans son propre secret ». A moi d'être fidèle, fidèle à mon projet, fidèle à mon désir, fidèle à moi-même. Je constate que la difficulté, pour chaque acte de la journée en sa tenue, se transforme en grâce, dans laquelle le temps ne compte plus et passe tout vite mais se fait d'éternité heureuse, une fois le mur du son traversé. Et ce mur du son, c'est le just do it. Je le savais, cela se confirme.

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