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25/03/2021

Cela devait arriver : Séraphim de Sarov m’a emmené pendant le grand confinement Silouane, qui m’a amené le beau Christ, au visage aquilin, très noble,  d’une présence toute d’effacement, de Roublev.

J’ai pris pour mon bureau, posée sur la table de travail, une reproduction modeste et de format et de facture. J’aime sa façon d'être là, discrète et bien affirmée. Je pense qu’elle contribue à me poser moi-même en des temps tourmentés. En hiver, je ne la connaissais qu’à la lumière des lampes douces de mon appartement et elle me plaisait. Mais au grand jour, je lui trouve un air de plastique. Déception ! Je pensais acquérir une autre reproduction, mais le geste du remplacement ne me plaisait pas vraiment. Je me saisis de ma palette de maquillage – Oui ! – et paillette d’or l’ensemble, insistant sur certaines zones, estompant sur le visage. Ma-gni-fi-que !!! J’aime l’icône, majestueuse ; j’aime mon geste, joueur et très sérieux, saint ! J’attends ce qui va se donner maintenant par là.

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