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27/02/2021

Je lis une psychanalyste, que je respecte beaucoup, évoquant la mort et sa façon de l’envisager pour elle-même. Elle en parle comme d’une « chose » en termes très durs, que je trouve insultant pour la mort.

La mort n’est pas mon amie. Mais, je ne veux pas l’insulter. Je vais vers elle peut-être à la façon de Néfertiti et de Tagore, certainement en Christ. J’essaie de ne me faire aucune idée d’elle dont je ne sais rien, rien, rien. Je veux laisser ce vide vacant autant que je le puis.

Je n’irais pas de moi-même à la mort si je pouvais en décider. Je voudrais être morte mais le mourir me fait peur.

Puisque je suis mortelle, je vais vers la mort comme sur Ballade, le beau cheval esquissé en mon appartement, lancé en un galop tranquille tout d’enstase.

Je vais vers la mort, en souhaitant ne pas l’accueillir sans avoir, en cadeau très libre la laissant très libre, un sourire sur le visage et du respect, voire de la bienveillance, en mon coeur pour elle, qui reste l’autre avec qui je ne frayerai(s) pas. Et je veux que la mort venant à moi ne se fasse pas mal en m’approchant.

J’ose croire que la Vie fera de cette heure une heure bleue. J’estime que ce l’est déjà, puisqu’aller à la mort selon cet état d’esprit me plaît et puisqu’y penser selon cet imaginaire m’est heureux. Très concrètement, cela veut dire marcher au quotidien avec le sourire, sans récuser ce qui vient à moi, ce qui vient pour moi.

fleur2