10/02/2021
Peut-être que le serpent n’est plus dangereux pour l’Eve que je suis. Je pense avoir compris comment être et faire avec lui : j’ai à quitter la relation en miroir que j’ai avec lui qui est en moi (colonne vertébrale, intestins, cerveau limbique).
Lui, il pressent le danger et en ceci m’est bien utile. Pas question donc de le terrasser. Mais il ne peut être pour moi que celui qui signale. Pas plus. Pas question de suivre ses conseils spontanément. Car, alors qu’il se présente comme le rationnel, il en est au viscéral et à l’émotionnel. Il ne connaît donc que deux réactions : fuir ou, si vraiment il y est contraint, attaquer.
Dans la Genèse, le serpent suggère à Eve la compétition et le mimétisme et le soupçon. Je puis rêver plus grand en rêvant autre : humain, et non « comme des dieux » ; humble, donc encore humain et non « comme des dieux », ce qui sera ma gloire, différente de celle de Dieu ; personnel et non téléguidé par un ″ influenceur″.
Il me revient de mettre le serpent à sa place dans ma vie, tout comme il me revient de laisser Dieu vivre sa vie et de vivre mon altérité. Passionnant !