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02/09/2020

Convoquée aux Assises pour l’exercice de la fonction de juré du 21 septembre au 26 octobre, je franchis le portillon électronique qui aussitôt retentit.

Lorsqu’à la demande tranquille des vigiles je dépose dans un bac ciseaux et flacons de verre, les yeux s’ouvrent tout grands. Du parfum soit, mais aussi un flacon d’épices, un autre plein de noix de cajou et de cacahuètes, un autre de petits chocolats noirs. Oui, je les ai toujours sur moi, ils constituent, avec un expresso et du pain, mon repas de midi, mais souvent servent aussi de petit déjeuner et de soutien à 16h. Oh ! L’originale ! Tout m'est restitué quelques heures plus tard, à la sortie, avec une jolie taquinerie : « Le collègue a mangé les cacahuètes. Il a trouvé ça très bon ! ». Je souscris et témoigne d’expérience que cela vous ré-enchante la cuisine - les épinards en particulier- en cas d’hospitalisation imprévue. Comme j’ajoute gaiement : « Merci aux pays qui nous fournissent et nous permettent de disposer de tels trésors ! », le regard brun du vigile se fait d’or. « Oh ! Comme je vous aime de dire cela ! », dit -il dans un bel élan. La salle des pas perdus n’a sans doute jamais entendu cela… Moi non plus. Elle et moi en vibrons encore…

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