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16/02/2023

Le temps structure ma prière autrement, depuis quelques mois. La modification est surtout sensible le matin.

C’était, quand j’exerçais ma vie professionnelle, me tenir devant le Jour et en écouter l’ordre de marche ; maintenant que je ne ″travaille″ plus, que donc c’est, pour moi, plus difficile, je ne fais rien d’autre que rassembler mes forces. Je le fais par moi-même mais dis à mon Dieu de délicieuse absence que j’aimerais qu’il protège cet effort. De fait, dans les instants qui suivent, cela advient, d’une façon ou d’une autre, je ne sais comment. 

Dans la journée, quand je mange du bon pain ou quand quelqu’un m’a adressé un regard, une parole, un sourire, intérieurement je dis à ce Dieu : « Tu m’as donné le pain de ce jour que je t’ ai demandé dans le Notre Père avant le lever du soleil. Tu as fait, j’ai reçu, tu peux en rester là. Merci ! » Cette prière peut monter en moi bien plus souvent qu’autrefois parce que je suis plus à même de le faire, enrichie que je suis par le vécu antérieur.

Le soir, c’est surtout l’émerveillement du bénévolat. Je m’endors sur un merci parce que j’ai eu à faire et parce que ce fut peut-être dur mais vraiment fort et bon. Oui, cela valait la peine d’être en vie aujourd’hui pour avoir eu la chance de vivre cela ! 

Je pressens que mon changement de lieu, puisque je déménage en milieu plus citadin, structurera encore autrement ma prière et la fera encore plus adéquate à mon projet de vie en ce deuxième temps de ma retraite lancée maintenant. Je me réjouis.   

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